Chapitre 5.6
Gestion des données du bâtiment


Préambule

Ce chapitre du Manuel canadien de pratique de l’architecture (MCPA) présente un aperçu de la modélisation des données du bâtiment (MDB) dans la gestion de la firme et des projets. Il présente les concepts de base de la MDB, ainsi que les ressources en ce domaine. On peut déjà trouver beaucoup de documentation écrite sur la MDB et la gestion de la firme, la gestion du projet et la conception. Le Manuel de pratique canadien pour la MDB – Volumes 1, 2 et 3, publié en 2016 par buildingSMART Canada et l’Institut pour la BIM au Canada (IBC) est une référence précieuse pour tous les membres de la communauté architecturale. Voir la liste des références à la fin du chapitre. Vous constaterez dans cette documentation que l’on parle de MDB ou de BIM. Les deux acronymes renvoient à la modélisation des données du bâtiment (Building Information Modeling en anglais). De plus, l’acronyme BIM est généralement féminin, mais de plus en plus souvent masculin.


Définitions

Modèle des données du bâtiment : « Les modèles des données du bâtiment (modèles MDB) contiennent des données claires et sans équivoque sur les installations aux fins de communication et de collaboration entre les différentes disciplines et les intervenants (architectes, ingénieurs, entrepreneurs, propriétaires et exploitants) qui œuvrent dans le secteur de la construction. »
(Manuel de pratique canadien pour la MDB – Volume 1, 2016, p. 2)

Modélisation des données du bâtiment : « Les processus de modélisation des données du bâtiment (processus MDB) peuvent être perçus comme des méthodes de collaboration pour la création, l’utilisation et la mise à jour de modèles dans le but d’appuyer le cycle de vie d’une installation. »
(Manuel de pratique canadien pour la MDB – Volume 1, 2016, p. 2)


Introduction

La modélisation des données du bâtiment (MDB) représente des processus et des technologies qui, s’ils sont adoptés dans leur pleine mesure, modifient les pratiques de production architecturale tout comme la structure et l’organisation de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie de la conception-construction. Introduite à grande échelle dans les firmes d’architecture au début des années 1990, la MDB n’est pas nouvelle. Toutefois, l’utilisation de la MDB pour intégrer les processus de conception, de construction et d’exploitation des installations afin de réduire la redondance des efforts et les erreurs, d’accroître la rentabilité et de diminuer le délai de mise en marché tarde à se répandre. La réalisation de tous les avantages de la MDB s’effectue au rythme des progrès accomplis dans le traitement informatique, la technologie de stockage et de visualisation, les modes de réalisation des projets de conception-construction et l’intégration de la chaîne d’approvisionnement de conception-construction.

Ces dernières années, la modélisation des données du bâtiment est devenue à la mode, souvent considérée comme une nouvelle technologie, mais en fait la MDB est en cours de développement dans d’autres secteurs d’activité depuis les années 1970 et pour l’industrie de la conception-construction, depuis la fin des années 1990. Charles River Software a lancé une version privée du logiciel Revit en 1999. Ce programme a ensuite été développé pour être commercialisé sous le nom de Revit 1.0 par Revit Technologies Corporation en 2000, suivi par le lancement de Revit par AutoDesk en 2002. Malgré cela, le concept et l’utilisation de la MDB n’atteignent que maintenant un point de bascule dans l’industrie canadienne de la conception-construction.

La firme d’architecture qui désire adopter, intégrer et optimiser la MDB doit transformer ses processus opérationnels et revoir son modèle d’affaires. L’intégration des processus tout au long de la chaîne d’approvisionnement conception-construction-exploitation oblige la firme à repenser sa proposition de valeur, à explorer les différents canaux par lesquels elle fournit de la valeur à ses clients et à acquérir de nouveaux partenaires clés pour fournir cette valeur.

La mise en œuvre complète de la MDB dans la chaîne d’approvisionnement architecture, ingénierie, construction et maîtrise d’œuvre/exploitation suppose de repenser la manière dont la valeur est générée et pour qui.

« … une chaîne d’approvisionnement et une chaîne de valeur sont des vues complémentaires d’une entreprise élargie dont les processus opérationnels sont intégrés, ce qui permet les flux de produits et de services dans une direction, et le flux de la valeur représenté par la demande et le flux de trésorerie dans l’autre .... Les deux chaînes se superposent au même réseau d’entreprises. Elles sont toutes deux constituées d’entreprises qui interagissent pour fournir des biens et des services. Toutefois, lorsque nous parlons de chaînes d’approvisionnement, nous parlons généralement d’un flux en aval de biens et de fournitures qui vont de la source au client. Les flux de valeur vont dans l’autre sens. Le client est la source de valeur, et la valeur passe du client, sous la forme de la demande, au fournisseur. Ce flux de la demande, parfois appelé “chaîne de la demande”, se manifeste par des flux de commandes et d’argent qui sont parallèles au flux de la valeur et vont dans le sens opposé du flux de l’offre. Ainsi, la principale différence entre une chaîne d’approvisionnement et une chaîne de valeur est un changement fondamental d’orientation de la base d’approvisionnement vers le client. Les chaînes d’approvisionnement se concentrent en amont sur l’intégration des processus des fournisseurs et des producteurs, l’amélioration de l’efficacité et la réduction du gaspillage, tandis que les chaînes de valeur se concentrent en aval sur la création de valeur aux yeux du client. » [Traduction libre.]
Feller et al., p. 4

La modélisation des données du bâtiment est le processus de développement et de gestion en collaboration d’un modèle numérique intégré contenant des données sur les actifs d’un bâtiment au cours de son cycle de vie. Le modèle agit comme une source unique de données précises et soutient les nombreuses disciplines qui interviennent dans la conception, la construction, l’exploitation et la gestion d’un bien immobilier. Le principe sous-jacent de la MDB est une approche de la réalisation de projets basée sur les données, par opposition à l’approche traditionnelle de représentation en 2D. La réalisation d’un modèle unique, largement adopté et intégré, et développé pour soutenir toutes les activités de conception, de construction et d’exploitation, est un objectif de longue date et continue de poser un défi en raison du caractère disparate de l’industrie de la conception-construction. Toutefois, il est de plus en plus démontré que l’industrie utilise déjà un modèle fédéré par de multiples parties prenantes dans le cadre d’un processus de conception intégrée (PCI) et d’un mode d’approvisionnement lié à la réalisation de projet intégrée (RPI). Les gains d’efficience et d’efficacité sont attribuables aux relations contractuelles qui renforcent la collaboration, et aux flux de données rationalisées de haute qualité qui permettent de réduire les erreurs et soutiennent l’optimisation globale des pratiques de cycle de vie du bâtiment. Toutefois, il peut être difficile de mesurer ces gains :

« La nature de l’architecture et de la construction fait en sorte qu’il est difficile d’inventer un système d’indicateurs permettant d’évaluer clairement et simplement comment un projet donné a généré des bénéfices, financiers ou autres, par rapport à un autre. Les projets sont pour la plupart uniques; les architectes créent des prototypes qui sont rarement répétés. La probabilité que le prochain prototype fonctionne dépend de l’acquisition d’une expertise collective au fil du temps plutôt que de la capacité à affiner un modèle de conception jusqu’à la mise en place d’une production en série. »
Race, p. 46.

Le développement de la MDB et la production de modèles intégrés reposent sur l’appréciation des parties prenantes et des clients de la valeur de la chaîne d’approvisionnement en amont d’un projet. La question qui se pose est donc de savoir quelle est la valeur de la MDB en termes monétaires pour les parties prenantes et les clients de la chaîne de valeur en aval.


Manuel de pratique canadien pour la MDB

Le Manuel de pratique canadien pour la MDB est destiné à offrir aux utilisateurs novices et intermédiaires de la MDB un cadre pour développer et adopter des pratiques centrées sur la firme afin de rationaliser et d’améliorer leur utilisation de l’information numérique. Ce Manuel en trois volumes a été écrit pour tous les participants de l’industrie des AIEEP (architectes, ingénieurs, entrepreneurs, exploitants et propriétaires) qui mettent en œuvre ou dirigent des projets de MDB. Il traite de divers sujets, allant d’explications non techniques de haut niveau concernant les modèles et les processus de données du bâtiment, à la mise en œuvre de la MDB à l’échelle de l’entreprise afin de minimiser l’impact, et de la MDB au niveau du projet en expliquant en quoi elle diffère des approches traditionnelles.

Pour un supplément d’information ou pour obtenir ce Manuel, visitez le :
https://buildingsmartcanada.ca/fr/le-manuel-de-pratique-canadien-pour-la-mdb


Cycle de vie de la MDB

Le Manuel de pratique canadien pour la MDB définit comme suit le modèle des données du bâtiment :

« La représentation numérique des caractéristiques physiques et fonctionnelles d’une installation. À ce titre, le modèle sert de ressource qui permet le partage de connaissances et d’information concernant une installation et constitue une base fiable pour favoriser une prise de décisions éclairée tout au long du cycle de vie d’un bâtiment, et ce dès le début du processus et jusqu’à la démolition. »

Et la modélisation des données du bâtiment :

« un processus axé sur le développement, l’utilisation et le transfert d’un modèle de données numériques d’un projet de construction afin d’améliorer la conception, la construction et l’exploitation d’un projet ou d’un portefeuille de bâtiments. »

L’industrie de la construction, actuellement fragmentée, a besoin d’une plateforme centralisée pour le partage des données en raison de la complexité croissante de nombreux bâtiments et du nombre croissant d’experts impliqués. La MDB est ce forum de collaboration qui, à son tour, augmente l’efficacité du partage de données entre les multiples parties qui collaborent tout au long du cycle de vie du bâtiment.

Le cycle de vie de la MDB commence dès la phase des études préconceptuelles, lors de la planification et de la programmation d’un bâtiment, et se poursuit tout au long des phases de conception et de construction, puis jusqu’à l’exploitation et l’entretien. Il se répète ultérieurement pour la planification, la conception et la construction des rénovations et des réaménagements de ce bâtiment.

L’utilisation de la MDB pour la gestion des installations est la phase la plus longue de la MDB, et c’est là qu’une grande partie de l’investissement dans le processus est réalisée en raison de toutes les données intégrées. Les propriétaires peuvent remplacer les boîtes de dessins sur papier, les manuels du propriétaire, les documents de garantie, les dessins d’atelier et les plans conformes à l’exécution par le modèle de la MDB, dans lequel toutes les informations sont centralisées, consultables et accessibles. Le modèle de la MDB contient sous forme numérique toutes les informations nécessaires et les informations connexes sur le bâtiment.


La MDB et la normalisation ou l’interopérabilité

Pour réaliser pleinement les avantages de la MDB, l’équipe de projet intégrée doit créer dès le début du projet un modèle unique dans lequel s’ajouteront progressivement les données de construction et d’exploitation. Dans l’application de la MDB, les données sur le bâtiment augmentent progressivement et de façon fluide par rapport à l’approche plus traditionnelle dans laquelle le transfert d’informations sur le bâtiment au cours des diverses phases du projet peut être perturbateur et nécessiter un travail de reprise continu à mesure que de nouvelles parties prenantes interviennent dans le projet.

Dans le Manuel de pratique canadien pour la MDB, la création du modèle est décrite en termes de « dimensions » :

  • 2D : génère des plans, coupes, élévations et détails traditionnels de conception ou de construction en 2D et/ou une base de données de dessins de gestion des installations;
  • 3D : 2D + perspective statique ou animée, c’est-à-dire, systèmes de construction volumétriques ou spécifiques ou détails, vues ou rendus de construction;
  • 4D : 3D + calendrier séquentiel de construction / données sur le programme;
  • 5D : 4D + données sur les coûts;
  • 6D : 5D + données sur la gestion de l’installation.

D’autres modèles appliquent une 7e dimension :

  • 6D : 5D + durabilité
  • 7D : 6D + santé et sécurité.

Le modèle unique est un idéal dont l’environnement de conception n’est peut-être pas pratique ou réalisable pour toutes les parties prenantes du projet et cela, pour diverses raisons, notamment le mode d’approvisionnement, les questions de responsabilité, et la plateforme technologique. Un modèle fédéré est un assemblage de modèles spécifiques à une discipline, rassemblés pour créer un environnement de données commun (EDC). Une fois intégré, un modèle combiné est l’un des résultats de l’EDC. Voir What is a federated Building Information Model? de NBS Enterprises Ltd.

La réalisation de l’EDC suppose l’interopérabilité des logiciels et des plateformes, ainsi que la normalisation des systèmes d’échange de données. Au niveau international, les initiatives nationales des gouvernements ont soutenu la normalisation, ce qui a permis d’améliorer l’efficacité et l’efficience de l’ensemble de l’industrie. Comme l’indique le Manuel de pratique canadien pour la MDB, la croissance de la MDB au Canada a été plus « naturelle et à caractère local » de sorte qu’elle n’a pas été adoptée universellement. Pour atteindre les niveaux d’efficacité et d’efficience nécessaires pour rendre l’industrie canadienne de la conception-construction compétitive à l’échelle régionale, nationale et mondiale, il faudra établir des partenariats entre les organisations des secteurs public et privé et mettre l’accent sur la création d’environnements interopérables.


Interopérabilité

L’interopérabilité est définie comme suit : « la capacité de deux (ou plusieurs) systèmes ou composants d’échanger des informations et d’utiliser les informations qui ont été échangées ». (IEEE, 1990, cité dans Chen et Daclin, 2006.) L’interopérabilité est devenue synonyme de la capacité de plusieurs systèmes d’information à coexister, à interagir et à se comprendre les uns les autres tout en échangeant des fonctionnalités.

Les normes ouvertes pour les secteurs de l’architecture, de l’ingénierie, de la construction et de la gestion des installations (AIC/GI) sont essentielles pour surmonter les problèmes d’interopérabilité entre les applications qui entraînent une perte de productivité et d’efficacité et du gaspillage. Ces normes ne peuvent pas être fournies par un seul fournisseur, mais doivent plutôt l’être par un consortium de fournisseurs de logiciels, de praticiens, d’universitaires et de propriétaires de clients travaillant tous en collaboration pour obtenir des solutions interopérables.

Voir le site Web de buildingSMART International, https://technical.buildingsmart.org, pour une compilation des glossaires informatiques normalisés de l’IEEE et un dictionnaire de données.


Collaboration

La collaboration est au cœur de la réussite de la MDB. La collaboration en matière de MDB comprend la communication entre toutes les parties concernées, ainsi qu’une approche universelle de la conception, de la réalisation et de l’exploitation en collaboration. La collaboration comprend la communication entre les modèles de données du bâtiment qui existent souvent sous différents formats de fichiers qui ne sont peut-être pas compatibles à l’origine. Cette pleine collaboration est basée sur des normes ouvertes et des flux de travail appelés MDB ouverte ou BIM ouverte.

Voir le Manuel de pratique canadien pour la MDB, Volume Un et BIM Handbook : A Guide to Building Information Modeling for Owners, Managers, Designers, Engineers, and Contractors, chapitre 3, pp. 65-92 pour de l’information sur la normalisation.


Permis électronique

Pour de l’information sur les tendances en matière de demande de permis, d’examen et d’approbation à l’aide de modèles du bâtiment et de la technologie de la MDB, voir le chapitre 2.4 – Autorités compétentes.


Modes de réalisation

On peut utiliser la MDB pour n’importe quel mode de réalisation du projet; toutefois, certains modes permettent d’en tirer un plus grand parti que d’autres. Il se peut que l’utilisation de la MDB dans son mode de pleine collaboration ne soit pas pratique dans certains modes de réalisation des projets, surtout si les différentes parties prenantes ont des contrats distincts (contrats entre l’équipe du client, l’équipe de conception, l’équipe de construction, etc.). Les modes de réalisation de projets hautement collaboratifs, tels que la réalisation de projets intégrée (RPI) par rapport au mode conception-offres-construction, sont mieux structurés pour assurer une performance optimale du bâtiment et optimiser les bénéfices du projet.

Que vous travailliez selon des modes de réalisation de projet plus traditionnels ou selon un processus de conception intégrée, les documents sur le libellé contractuel de l’IBC seront utiles pour les processus de conception et d’approvisionnement en construction. Voir les « Documents du libellé contractuel de l’IBC » à https://www.ibc-bim.ca/fr/documents.


Niveau de développement

Le cycle de vie d’un projet de conception et construction en MDB diffère à bien des égards de celui d’un projet réalisé selon un mode traditionnel :

  • une plus grande fluidité des échanges de données et d’informations tout au long du cycle de vie du projet et entre les parties prenantes;
  • une possibilité accrue d’accumuler des données de conception et de construction à des stades plus précoces du projet, ce qui se traduit par un effort de conception très soutenu au début du projet.

L’un des concepts clés du cycle de vie d’un projet de MDB est le « niveau de développement » (ND). Il existe diverses définitions du ND, mais essentiellement, il s’agit des étapes de l’évolution de la conception. Les descriptions fournies ci-dessous correspondent à celles du Manuel de pratique canadien pour la MDB :

  • ND 100 – Représentation générique de l’élément, qui donne une idée de base de son existence, mais aucune idée de sa taille, de sa forme exacte ou de son orientation;
  • ND 200 – Représentation qui donne une idée approximative de la taille de l’élément, de son emplacement dans l’installation, etc. ;
  • ND 300 - Représentation de la taille géométrique spécifique de l’élément et de l’orientation, de l’emplacement et de la quantité utilisée dans l’installation;
  • ND 350 - Une révision du ND 300 qui donne des informations précises sur la manière dont l’élément sera relié aux éléments voisins;
  • ND 400 - Données suffisantes pour fabriquer le composant avec tous les détails nécessaires;
  • ND 500 - La conception complète, montrant la géométrie opérationnelle du composant, le stade d’installation du composant avec des informations dûment vérifiées telles que les détails du fabricant, les dates, la pièce et le numéro de modèle, etc.

Le processus de conception de la MDB est reconnu comme un effort de conception en amont. De nombreuses décisions de conception sont finalisées à la phase de l’esquisse. On conseille aux architectes de se concentrer sur les principales décisions de conception au début du projet, car les modifications apportées ultérieurement entraînent des dépenses considérables. On leur conseille aussi de faire preuve de prudence par rapport aux décisions relatives à des détails de conception qui ne peuvent être modifiés ultérieurement sans frais considérables. La gestion du processus de conception et du ND de tous les systèmes devient donc un facteur déterminant de la gestion de projet efficace.


La MDB et la pratique de l’architecture

Il est largement reconnu que la transmission des informations de la conception et de la construction en format papier entraîne de l’inefficacité et favorise les erreurs et omissions. La transformation des processus et des technologies de conception-construction vise essentiellement à les réduire. La firme d’architecture qui n’adopte la MDB que pour ajouter une intervention technologique dans la conception et la production de sa pratique limite les possibilités d’innovation et l’avantage concurrentiel qu’elle peut en tirer. Les modèles actuels de réalisation de projets en architecture, ingénierie et construction (AIC) reposent sur des approches formelles de transfert d’informations, renforcées par les contrats distincts, les notions de responsabilité accrues et un désir toujours plus grand d’esquiver les risques. L’adoption de la MDB comme outil pour améliorer la conception et la production ne résout pas à elle seule les problèmes liés à la transformation d’un projet de conception en un bâtiment construit.

Comme l’ont identifié de nombreux auteurs, il faut transformer le modèle opérationnel et les stratégies de toutes les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement de la conception-construction pour résoudre certains des problèmes inhérents à la réalisation des projets selon des modes traditionnels. Sacks et coll. dans le BIM Handbook : A Guide to Building Information Modeling for Owners, Designers, Engineers, Contractors, and Facility Managers, 3e édition, décrivent les inefficacités inhérentes et les coûts associés au mode de réalisation conception-offres-construction et au mode design-construction (pp. 2-10). Ils s’appuient ensuite sur ces idées pour renforcer les avantages de la transformation des processus.

L’architecte trouvera deux guides utiles et pratiques qui, ensemble, l’aideront à transformer sa firme pour en faire un chef de file de la MDB. Le Manuel de pratique canadien pour la MDB, Volume 2, propose une approche à la transformation de la firme fondée sur les principes premiers, en commençant par l’élaboration de la vision de la firme, puis en passant par une évaluation stratégique des forces motrices qui favorisent sa réussite. L’intégration des processus à travers la chaîne d’approvisionnement de la conception-construction exige un niveau d’évaluation approfondi des pratiques et des attitudes traditionnelles. La deuxième ressource est le canevas du modèle d’entreprise. Cet outil en neuf parties soutient une approche structurée et créative à la planification stratégique qui explore toutes les forces motrices des activités d’une organisation.

Voir le Manuel de pratique canadien pour la MDB, Volume 2,  et le BIM Handbook : A Guide to Building Information Modeling for, Owners, Designers, Engineers, Contractors, and Facility Managers, chapitre 1, pp. 2-10, pour de l’information sur la transformation et la planification stratégique d’une firme. Voir également Business Model Generation d’Osterwalder et Pigneur pour de l’information sur les nouveaux modèles d’affaires.


Mise en œuvre de la MDB dans une firme d’architecture

La mise en œuvre de la MDB, c’est beaucoup plus que l’achat de logiciels et l’acquisition de compétences techniques. C’est un changement dans la façon de concevoir et de construire un projet d’architecture. La mise en œuvre de la MDB oblige à repenser et à revoir le calendrier du projet, la dotation en personnel, les honoraires, la communication et les relations au sein de l’équipe. Elle exige des changements dans les processus et dans la technologie et la prise en compte de nombreux systèmes et composants pour déterminer la voie à suivre. Une méthode pratique consiste à considérer la mise en œuvre de la MDB comme un programme qui comporte plusieurs projets interdépendants. Cette stratégie structurée à l’égard du changement favorise la participation du personnel à la planification et à la mise en œuvre. On dit souvent que les gens n’aiment pas le changement. C’est faux, car les gens introduisent constamment des changements dans leur vie. Il est vrai, cependant, que les gens n’aiment pas les changements sur lesquels ils n’ont aucun contrôle. Une méthode de changement structurée basée sur un programme ou un projet donne des résultats mesurables, permet d’attribuer les responsabilités et offre des possibilités de renforcer une firme par la création d’équipes.

La ventilation des systèmes d’une firme d’architecture contribue à structurer la mise en œuvre de la MDB en projets gérables qui peuvent être confiés aux employés appropriés.

On peut diviser les systèmes de gestion des firmes d’architecture en systèmes opérationnels et en systèmes de projets. Ces deux types de systèmes sont gérés différemment, et dans les grandes firmes, par des personnes ayant une expérience et des compétences différentes en gestion. En s’appuyant sur une approche structurée de gestion des programmes et des projets, il sera plus facile de gérer le programme de mise en œuvre de la MDB, de contrôler les coûts et de mesurer le succès.

Voici quelques clés pour assurer la réussite de la mise en œuvre de la MDB :

  • planification : une stratégie de mise en œuvre réfléchie approuvée par la direction;
  • transparence : le partage du plan stratégique de la MDB avec tous les employés. La transparence solidifiera les attentes de tous;
  • apprentissage : il est très important de créer une culture de l’apprentissage.   

Systèmes opérationnels

Mise en œuvre de la MDB
La mise en œuvre et les fonctions de la MDB ont un impact sur plusieurs systèmes opérationnels, y compris :

  • les ressources humaines et la formation;
  • les technologies de l’information :
    • logiciels;
    • matériel informatique;
    • plateforme de communication et de technologie;
  • la gestion des flux de travail;
  • la culture de la firme.

Ressources humaines et formation
La mise en œuvre de la MDB nécessite une modification des processus dans la firme d’architecture. La modification des processus nécessite quant à elle des changements aux rôles et aux responsabilités du personnel. Les rôles d’intégrateur de systèmes et de gestionnaire de la MDB sont deux de ces nouveaux rôles. La portée réelle du travail d’une personne peut varier en fonction de la taille de la firme; toutefois, les fonctions de gestion de l’intégration des systèmes dans la chaîne d’approvisionnement de conception-construction pour optimiser l’interopérabilité, et la responsabilité de la coordination du modèle fédéré sont fondamentales pour la réorganisation des processus.

La MDB a entraîné la création de plusieurs nouveaux rôles. Leurs titres et les responsabilités qui y sont rattachées varient considérablement, selon la taille de la firme, les types de projets qu’elle réalise et le niveau de sa mise en œuvre de la MDB. Les titres les plus fréquents sont ceux de gestionnaire de la MDB, de coordonnateur de la MDB et de gestionnaire des modèles.

Il est fort probable que les rôles de MDB continueront d’évoluer dans les firmes d’architecture. Il y a déjà des concepteurs informatiques, des directeurs de technologie de conception et des programmeurs. On prévoit qu’il y aura sous peu des analystes de données. Les deux rôles décrits ci-dessous sont considérés comme fondamentaux et si les titres qui leur correspondent varient selon les firmes, les responsabilités qui leur sont attribuées doivent être prises en compte dans toutes les firmes.

Rôle d’intégrateur des systèmes
L’intégrateur de système est responsable des systèmes et des protocoles d’échange de données et d’informations. À la différence de la conception traditionnelle sur papier qui produit un livrable que l’on peut transférer officiellement, la MDB s’exécute dans un environnement où les données et les informations circulent avec une plus grande fluidité pendant la préparation des documents de conception dans le bureau et dans la toute la chaîne d’approvisionnement de la conception-construction-exploitation. En collaboration avec le personnel de conception, l’intégrateur des systèmes est chargé notamment de l’élaboration de politiques sur le contrôle de l’accès et des modifications, le développement de modèles et la structure des bibliothèques de contenu numérique partagé. Le rôle d’intégrateur des systèmes est attribué à un employé du bureau qui est responsable des processus de conception pour tous les projets ou plusieurs d’entre eux.

Rôle du gestionnaire de la MDB
Le gestionnaire de la MDB est responsable de la configuration du modèle pour un projet donné et de l’application des politiques contrôlant la visualisation, les modifications, la fusion et les versions du modèle maître. Comme l’équipe de conception compte plusieurs membres, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la firme d’architecture, il est important d’éviter ou d’atténuer le risque de corruption du modèle. Le gestionnaire de la MDB varie d’un projet à l’autre au sein de la firme.   

Recrutement
Les membres de l’équipe de conception travailleront dans un environnement structuré axé sur la collaboration et l’intégration. Au recrutement du personnel, il sera important de ne pas se concentrer exclusivement sur les compétences techniques et les talents de concepteur et de rechercher des candidats ayant aussi les compétences relationnelles nécessaires pour fonctionner dans un environnement de collaboration. Ces compétences comprennent le mentorat, l’encadrement, la gestion des conflits interpersonnels et l’empathie. Elles sont nécessaires dans tout environnement de travail contemporain, mais elles deviennent essentielles lorsque des employés doivent transmettre leurs connaissances et assurer la formation de leurs collègues. Soulignons par ailleurs qu’il n’appartient pas seulement au personnel-cadre de soutenir l’apprentissage du personnel subalterne, car les « natifs du numérique » qui maîtrisent bien les outils technologiques doivent soutenir l’apprentissage de leurs supérieurs dans le passage d’un mode de pratique traditionnel vers l’adoption de la MDB.

Formation
Il est important d’offrir une formation adéquate et d’apporter un soutien approprié pour favoriser la progression dans l’adoption de la MDB et éviter le retour aux anciennes pratiques avec lesquelles le personnel est plus à l’aise. La formation et l’information doivent être facilement accessibles, bien conçues et dispensées adéquatement.

Un programme de formation en MDB doit s’appuyer sur les cinq phases de développement d’un programme d’apprentissage :

  • analyse;
  • conception;
  • élaboration;
  • mise en œuvre;
  • évaluation.

L’analyse des besoins en formation consiste à :

  • recenser les connaissances et les capacités actuelles des apprenants;
  • déterminer l’ensemble des connaissances à acquérir et des capacités que doit démontrer l’apprenant;
  • identifier les écarts entre les deux;
  • analyser le contexte de l’apprenant, c’est-à-dire, le temps à consacrer à la formation, ses modes de prestation, etc.

La conception du programme consiste à :

  • définir les résultats d’apprentissage :
    • le niveau de réussite attendu de l’apprenant;
    • les apprentissages que devrait être en mesure de démontrer l’apprenant à l’issue de cette expérience de formation;
    • consigner par écrit des résultats de l’apprentissage;
  • ventiler le contenu en une structure hiérarchique :
    • ventiler l’ensemble des connaissances à acquérir en une hiérarchie structurée de concepts, de principes, de processus, de techniques et d’applications.

L’élaboration de matériel pédagogique consiste à créer, convertir et adapter le contenu pour former des objets d’apprentissage à utiliser dans le cadre d’un apprentissage autonome ou dirigé par un formateur :

  • le développement de contenu consiste à :
    • recenser du contenu, des ressources d’apprentissages, des programmes prêts à l’emploi existants;
    • analyser du contenu existant pour en déterminer l’applicabilité et la cohérence avec les résultats d’apprentissage afin de déterminer les lacunes;
    • identifier des partenaires pour la création et la prestation de contenus prêts à l’emploi ou personnalisés;
    • développer les grandes lignes du contenu et la description des cours ou modules de formation;
    • élaborer le contenu et définir l’approche pédagogique;
  • l’analyse des modalités de diffusion accessibles et abordables :
    • asynchrone (modules préétablis à la demande), synchrone (formation en direct) ou hybride (formation en ligne complétée par une formation en direct).

Mise en œuvre du programme de formation :

  • former les formateurs :
    • sur le contenu pour les cours développés à l’interne;
  • se préparer par de l’information et de l’évaluation préalables;
    • préparer le milieu d’apprentissage :
    • s’assurer que le temps d’apprentissage est ininterrompu et que les distractions sont réduites au minimum;
    • sélectionner des installations d’apprentissage hors site ou prévoir un bloc de temps suffisant pour que l’apprenant puisse acquérir le contenu et tester les capacités afin de déterminer si les résultats de l’apprentissage sont atteints.

L’évaluation consiste à comparer les données recueillies pour assurer la réussite du programme et apporter les changements nécessaires :

  • recueillir des données préalables à la formation par une évaluation des acquis;
  • recueillir des données sur la formation après la prestation;
  • identifier les apprentissages acquis;
  • réviser le contenu, les modalités, l’environnement de prestation au besoin pour obtenir les résultats d’apprentissage souhaités.

La formation et le soutien au bureau peuvent se diviser selon les catégories suivantes :

  • la formation d’introduction :
    • l’enseignement des compétences de base qui porte principalement sur les compétences techniques dans les principaux outils de MDB. Il peut être dispensé en interne par le responsable de la MDB, ou en externe;
  • l’apprentissage continu :
    • l’apprentissage se poursuivra pour tous les niveaux et postes du bureau. On s’attend à ce que les employés prennent eux-mêmes en charge leur apprentissage continu. Le responsable de la MDB les encouragera en ce sens et offrira de la formation dans divers formats afin de la rendre accessible. Il est possible que certains ordres d’architectes reconnaissent des heures de formation continue. L’apprentissage continu portera sur une variété de sujets;
  • l’examen des normes et la gestion :
    • l’examen, à tous les niveaux de l’organisation, d’un ensemble complet et facilement assimilable de normes;
  • la formation continue :
    • l’intensification de la formation pour les dirigeants de la MDB dans l’organisation et la mise en place de modalités de partage des connaissances pour diffuser les informations dans l’ensemble du bureau.

Il faudrait réaliser des audits pendant et après la mise en œuvre du processus d’apprentissage de la MDB comme méthode d’amélioration des performances.

Que la MDB soit mise en œuvre comme principal moyen de conception et de production ou que le bureau soit en train de passer du dessin CAO à la création de modèles, voici une liste condensée des éléments avec lesquels le personnel doit se familiariser pour favoriser le bon fonctionnement du bureau :

  • le réseau, le serveur et la configuration des postes de travail;
  • la configuration du serveur et l’organisation des fichiers;
  • les structures des bibliothèques de la MDB;
  • la création du modèle de base;
  • la configuration des modèles simples ou fédérés;
  • la configuration des dessins et l’impression/le traçage;
  • la planification du projet, l’attribution des tâches et les comptes rendus;
  • l’examen et les procédures d’approbation;
  • les procédures de transfert.

Qu’il s’agisse d’acheter une formation standard, d’offrir une formation personnalisée fournie par un consultant, de développer un programme de formation interne ou, plus probablement, d’une combinaison des trois, l’élaboration d’un programme de formation commence par une évaluation du plan stratégique de l’entreprise. Le plan stratégique doit articuler la proposition de valeur que l’entreprise apporte au marché. La proposition de valeur doit être en adéquation avec les attentes du marché par rapport à la valeur et à ce qu’il est prêt à payer. Il n’y a pas de modèle unique, et différents segments de clients apprécieront différentes caractéristiques de la MDB et les services connexes nécessaires à leur production. La planification opérationnelle d’une firme suit alors le plan stratégique, et la planification des ressources humaines en fait partie.

Un programme de formation visant à répondre aux besoins en ressources humaines et aux besoins stratégiques devrait se présenter sous la forme d’un ensemble de projets interdépendants ayant des portées définies et des objectifs clairs. On peut nommer un chef de projet différent pour chaque projet de MDB. Par exemple, on peut confier à un employé la tâche de donner au personnel des notions sur la configuration de la bibliothèque, et confier à un autre la tâche de former le personnel sur les procédures d’examen et d’approbation. Le fait de nommer différentes personnes responsables de la formation et de l’apprentissage renforcera les capacités de gestion et de leadership au sein de la firme. Par ailleurs, la nomination d’un champion de la MDB pour diriger et gérer la formation du personnel peut favoriser une prestation plus cohérente de la formation et renforcer les liens entre le plan stratégique et le plan de formation.

Un programme de formation donne de meilleurs résultats lorsqu’il répond en parallèle aux besoins courants. L’application immédiate de nouveaux apprentissages renforcera les acquis. Par conséquent, le programme de formation qui répond aux besoins du ou des projets de conception en cours est celui qui offrira le meilleur rendement, même si son élaboration requiert plus de temps.

Technologies de l’information
Logiciel

Le Manuel de pratique canadien pour la MDB (MPCM) décrit les fonctions fondamentales d’un logiciel par rapport au cycle de vie conception-construction-exploitation et mentionne qu’on peut catégoriser les logiciels de MDB selon leur fonction : créer, analyser, construire et gérer. Il existe des centaines de programmes logiciels pour ces quatre fonctions de la MDB. Le type de logiciel dont une partie prenante a besoin correspond à sa position dans la chaîne d’approvisionnement et à ses responsabilités.

Les architectes sont généralement les créateurs (auteurs) des données et de l’information et fournissent les études et l’analyse de la conception. Selon le Manuel le logiciel de création et d’analyse doit convenir aux fonctions suivantes :

Le MPCM, dans le volume 2, présente une liste de questions à se poser au moment de choisir une plateforme logicielle.

Abonnement ou licence perpétuelle
Au moment de choisir une suite logicielle, il faut se demander si elle est offerte sur la base d’un abonnement annuel ou si on peut acheter une licence d’utilisation perpétuelle. L’achat d’une licence entraîne un coût initial plus élevé, mais il est plus économique sur la durée de vie du logiciel et du matériel informatique. L’abonnement à un logiciel entraîne une dépense initiale moindre, mais un paiement annuel qui risque d’augmenter continuellement. Les incidences fiscales de l’achat par rapport à la location sont également un facteur à considérer. Lorsque le prix d’un logiciel donné excède un seuil minimum établi par l’Agence du revenu du Canada (ARC), l’achat est considéré comme une immobilisation et son amortissement est réparti sur plusieurs exercices selon les calendriers de l’ARC. Les frais d’abonnement sont considérés comme une dépense d’exploitation et peuvent être déduits sur une base annuelle. Dans une grande entreprise, ces considérations financières peuvent devenir des facteurs décisionnels importants.

BIM ouvert (MDB ouverte)
Lors de la sélection d’une plateforme de création avec laquelle bâtir le modèle et ajouter des attributs, les principaux éléments à considérer sont l’interopérabilité et la collaboration, en particulier pour les grands projets où de nombreuses parties prenantes créent et utilisent le(s) modèle(s). Une initiative de buildingSMART International et de plusieurs grands éditeurs de logiciels utilisant le modèle de données buildingSMART ouvertes est le BIM ouvert (openBIM) qui promeut l’interopérabilité de l’échange de données : le BIM ouvert est une approche universelle à la conception, à la réalisation et à l’exploitation collaboratives de bâtiments, basée sur des normes et des flux de travail ouverts.

L’utilité d’un modèle fédéré repose sur la transparence d’un échange de formats de fichiers efficace et efficient. De nombreux développeurs de plateformes de MDB ont adopté le BIM ouvert pour permettre l’échange de modèles et de données tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

Le BIM ouvert :

  • soutient un flux de travail transparent et ouvert, ce qui permet aux membres du projet de participer, quels que soient les outils logiciels qu’ils utilisent;
  • crée un langage commun pour des processus largement référencés, ce qui permet aux donneurs d’ouvrage publics et privés, dans leurs processus d’approvisionnement, de s’engager dans un engagement commercial transparent, d’évaluer des services comparables, et de s’assurer de la qualité des données;
  • fournit des données de projet durables à utiliser tout au long du cycle de vie des immeubles, en évitant la saisie multiple des mêmes données et les erreurs qui en découlent.

Pour un supplément d’information, voir le texte « About openBIM » à https://www.buildingsmart.org/about/openbim.

Matériel
Selon la loi de Moore simplifiée, la puissance des ordinateurs double tous les deux ans. Les ordinateurs de table et portables, les tablettes et les appareils mobiles intelligents, puissants et abordables, ont rendu la MDB possible. En même temps, la visualisation 3D, l’animation et la gestion d’une quantité toujours croissante de données d’attributs exigent un traitement plus rapide et des processeurs graphiques plus puissants.

Lors de la construction ou de la sélection du matériel informatique, il peut être difficile de déterminer les exigences minimales et optimales de la ou des plateformes logicielles de création. L’examen de composantes matérielles distinctes peut être déroutant. De plus, bien des ordinateurs de table et portables dans une firme d’architecture doivent être munis de la suite logicielle de conception de bâtiments, mais aussi de logiciels de présentation et de publication tels que la suite créative Adobe, des logiciels de bureautique tels que Microsoft Office ou OpenOffice, et de logiciels de gestion de projets tels que Microsoft Project ou OpenProject.

En règle générale, la capacité de traitement informatique est le moteur de la fonctionnalité. Pour limiter l’obsolescence, achetez autant de capacité de traitement que vous pouvez vous le permettre. Achetez également un processeur graphique proportionnel au processeur principal qui prend en charge le logiciel de génération de vecteurs.

Communications et plateformes technologiques de collaboration
Depuis le début, les communications sont essentiellement régies par la bande passante, c’est-à-dire la quantité de données qui peuvent être transmises dans un délai précis ou au moyen d’un support limité. Le partage des données et des informations relatives à la conception des bâtiments repose sur des plateformes de collaboration où les fichiers sont accessibles, et où la bande passante de l’infrastructure de communication permet un échange rapide de données. Il n’y a rien de plus frustrant que d’exécuter une commande et de devoir attendre plusieurs secondes pendant que le logiciel l’exécute.

Serveur et technologie de connectivité
La technologie d’échange de données, y compris la connectivité Internet, doit permettre un flux rapide et continu des données aux fins de la mise à jour du modèle et de la sauvegarde automatique des fichiers. Lorsque le temps est un facteur déterminant, lorsque la connectivité entre les plateformes est considérée comme un risque de projet et lorsque la sécurité des données est un facteur à prendre en compte, l’utilisation de plusieurs voies de connectivité peut être coûteuse, mais constitue une option viable d’atténuation des risques.

La connectivité au sein des équipes de projet réparties dans divers endroits doit être optimisée et équilibrée pour chaque système distinct. La connexion aux données résidant sur un serveur peut se faire par un réseau local d’entreprise (RLE ou LAN), un réseau étendu (RE ou WAN) ou un réseau privé d’entreprise (RPE ou EPN) entre les différents bureaux d’une même firme, un réseau privé virtuel (RPV ou VPN) qui permet un accès sécurisé au(x) serveur(s) d’une organisation depuis n’importe quel endroit, ou un système infonuagique dans lequel les données sont stockées dans « le nuage » et non sur un serveur spécifique appartenant à l’entreprise ou contrôlé par elle. Un goulot d’étranglement dans l’un de ces systèmes entraînera une réduction de la bande passante dans tous les sens.

Le Manuel de pratique canadien pour la BIM dresse la liste des avantages de réseaux et services en nuage, notamment la souplesse, le coût, l’accès, la fiabilité et l’élasticité (volume 2). Toutefois, la sécurité peut aussi être un facteur à considérer dans la sélection d’une plateforme de connectivité si l’emplacement physique du ou des serveurs est régi par une loi susceptible d’entrer en conflit avec les exigences du ou des propriétaires des données en matière de sécurité.

Technologie de communication
Les technologies de communication collaboratives, telles que la vidéoconférence avec partage d’écran et de documents sur Internet, sont en constante évolution, et leurs fonctionnalités, leurs performances et leur qualité s’améliorent pratiquement tous les mois. Bien que l’évolution technologique soit rapide, la majorité des travailleurs du secteur de la conception-construction sont des natifs du numérique et ont été élevés et éduqués dans un environnement où la bande passante et les fonctionnalités ne cessent d’augmenter. Pour une discussion plus approfondie sur la technologie dans une firme d’architecture, voir le chapitre 3.7 – Systèmes technologiques.

Gestion des flux de travail
La valeur de la MDB se réalise par les flux de travail intégrés qui sont soutenus par l’interopérabilité des plateformes logicielles et les relations de la collaboration. Tirée du Manuel de pratique canadien pour la MDB, la Figure 1 ci-dessous illustre une comparaison de flux de travail non intégrés et intégrés.

FIGURE 1 Flux de travail non intégré et intégré. Tiré du MPCM, volume 2. Reproduit avec l’autorisation de buildingSMART Canada.

Culture
La culture organisationnelle est la somme de la structure, des stratégies, de la prise de décision, des histoires et des rituels d’une organisation. Dans une organisation dotée d’une culture forte, les employés savent ce que la direction attend d’eux et savent comment réagir dans des situations données. Ils croient que l’adoption d’un comportement conforme à la culture de l’organisation leur vaudra des récompenses et de la reconnaissance. À l’inverse, un comportement qui s’écarte des normes culturelles acceptées peut entraîner des mesures disciplinaires ou un licenciement. Le défi pour toute organisation qui opère dans un contexte dynamique et complexe, comme une firme d’architecture, est d’adapter la culture de la firme aux besoins des clients, des ingénieurs et des parties prenantes à la réalisation d’un projet. Par exemple, les défis reliés à l’adaptation de la culture deviennent évidents lorsqu’une firme qui fournit principalement des services d’architecture à des promoteurs du secteur privé tente de travailler avec des organismes du secteur public, et vice versa.

La culture organisationnelle désigne non seulement celle de la firme d’architecture, mais aussi celle de toute l’organisation du projet. Dans un projet réalisé selon le mode de réalisation de projet intégrée, par exemple, toutes les parties doivent adopter la prise de décision en collaboration et y participer activement. La culture de collaboration est renforcée par une structure contractuelle de partage des risques et des récompenses. Elle est encore renforcée par l’utilisation d’un modèle numérique fédéré et de flux de travail qui mettent l’accent sur l’intégration plutôt que sur la séparation des responsabilités. Voir le chapitre 4.1 – Modes de réalisation des programmes de conception-construction.

Alors que les concepts et principes fondamentaux de la MDB renforcent la collaboration, l’intégration et l’interopérabilité, les concepts liés à la réglementation, à la connaissance des disciplines et à la gestion des risques de responsabilité renforcent les frontières, la séparation et les limites claires à la portée des travaux. Ces deux concepts ne sont pas mutuellement exclusifs, mais il faut maintenir un dialogue ouvert et actif pour combler les différences d’attitudes et de comportements des parties prenantes.

Le Manuel de pratique canadien pour la MDB met l’accent sur la transformation culturelle nécessaire dans la chaîne d’approvisionnement des architectes, ingénieurs, entrepreneurs, exploitants et propriétaires (AIEEP). Adapté du CPMB, les trois étapes nécessaires à la création de la culture, de l’engagement et du soutien lors de la mise en œuvre de la MDB à l’échelle d’une organisation sont les suivantes :

  1. Décider de s’engager : renforcer les objectifs stratégiques de la transformation du processus de MDB et de la collaboration au niveau de la haute direction, et les transmettre à la direction qui, à son tour, élabore les tactiques pour réaliser la mission de l’entreprise;
  2. Allouer des ressources pour soutenir l’engagement : s’assurer qu’il y ait des ressources pour la formation, le soutien et la technologie.
  3. Planifier et déployer des stratégies de soutien : élaborer des stratégies de soutien à moyen et à long terme pour atteindre les résultats souhaités.

Voir le Manuel canadien de pratique pour la MDB, volume 2, chapitre 2.4.1 – Soutenir la culture, pour une liste des activités de soutien au développement d’une transformation de la culture.


Systèmes de projet

Plans d’exécution de la MDB
Le plan d’exécution de la MDB (PxP) est un important outil de gestion de projet pour les projets assistés par la MDB. Comme pour les autres termes associés à la MDB, il existe différents noms pour cet outil de planification, tels que plan de projet MDB, plan d’exécution de projet, plan de MDB, mais tous ont les mêmes buts et objectifs : agir comme un outil de planification et de gestion, définir les utilisations de la MDB; déterminer comment elle répondra directement aux demandes des clients; et décrire tous les processus de MDB des parties prenantes.

Le Manuel de pratique canadien pour la MDB et le protocole BIM AEC(CAN) de CanBIM décrivent bien l’objectif fondamental du PxP.

« Développé dès les premières étapes d’un projet, le PxP doit continuellement se développer et être mis à jour en fonction de l’évolution des exigences du projet. »
(AEC(CAN) BIM Protocol)

L’Annexe relative au contrat de MDB de l’IBC pour les projets de MDB a été conçue pour être jointe au Document 6 de l’IRAC, au Document 31 de l’AFGC, au CCDC 2, et autres, et elle est basée sur le document AIA 202 Building Information Modeling Protocol. Cette annexe au contrat, lorsqu’elle est utilisée, a une relation directe avec le PxP.

Les plans d’exécution de la MDB peuvent être de longs documents détaillés nécessaires à la planification d’un projet, mais bien plus détaillés que ce qui est nécessaire en vertu du contrat. L’Annexe relative au contrat de MDB pour les projets de MDB exige certains éléments cruciaux d’un PxP, comme le protocole, et ces éléments sont considérés comme faisant partie du contrat.

Parmi les nombreuses références différentes au PxP, les tables des matières sont assez cohérentes dans les modèles, comme indiqué ci-dessous. Un PxP doit répondre aux besoins de votre projet, et il est courant pour chaque firme d’ajouter ou de soustraire des sections selon les besoins : c’est un outil de planification pour soutenir la collaboration dans le projet. Une table des matières type d’un PxP doit comprendre les éléments suivants :

  • renseignements sur le projet, rôles, personnes-ressources;
  • objectifs et utilisations;
  • diagrammes de processus de conception;
  • échange d’information;
  • exigences relatives aux données de la MDB et au bâtiment;
  • procédures de collaboration;
  • contrôle de la qualité;
  • technologie, logiciel;
  • structure des modèles;
  • livrables.

Le PxP est un document vivant qui doit être constamment mis à jour pour rester pertinent, notamment dans les situations suivantes :

  • un changement dans les participants au projet;
  • un changement dans les exigences des modèles de la MDB;
  • un changement dans les outils informatiques, les formats des modèles ou les flux de travail.

L’identification de la personne qui sera responsable du développement du PxP dépendra du mode de réalisation du projet et des contrats conclus entre les parties. Souvent, ce sera l’architecte ou l’entrepreneur, dès le début du projet. La contribution au PxP d’un maître d’ouvrage averti se limite généralement à définir les exigences de la MDB et les éléments livrables du projet auxquels le PxP répondra directement.

Si le PxP n’est pas lié au contrat, il fera néanmoins office d’accord entre les parties collaboratrices. Une ébauche est préparée et distribuée aux parties collaboratrices, suivi d’une réunion de lancement de la MDB visant à examiner le document en détail. Cette réunion doit faire l’objet d’un compte rendu minutieux et le procès-verbal doit être lu et distribué à tous les participants et aux parties concernées, avec des instructions pour l’examiner et faire part de toute préoccupation dans les 24 à 72 heures suivant la réception.


Objectifs du projet par rapport à utilisations de la MDB

La MDB n’est pas l’objectif. Il est important d’établir les objectifs du projet afin de déterminer comment utiliser la MDB pour les atteindre. Par exemple, si l’objectif est de réduire les demandes de renseignements et les modifications pendant l’exécution des travaux de construction, l’utilisation de la MDB sera probablement axée sur la coordination 3D, ce qui signifie que tous les experts-conseils devront produire des modèles dont la géométrie sera coordonnée dans un environnement 3D. Toutes les parties devront être conscientes de cette utilisation de la MDB pour créer leur modèle de manière à permettre cette coordination.


Organisations canadiennes qui soutiennent la MDB

buildingSMART Canada

Créé et initialement géré par l’Institut pour la BIM au Canada (IBC), bSC poursuit l’objectif commun de soutenir la mise en œuvre de la BIM d’une manière et à un rythme qui permettent à l’industrie de réussir à améliorer la réalisation des projets et la gestion du cycle de vie de l’environnement bâti, y compris les infrastructures. buildingSMART Canada (bSC) est la section canadienne de buildingSMART International, fournissant l’organisation et le siège appropriés pour le développement des normes BIM canadiennes. Il est actif dans la mise au point de normes BIM internationales et soutient l’interopérabilité des données, la cohérence et l’efficacité des processus de travail, et l’optimisation des systèmes de classification des informations. Les membres de la bSC participent à des activités locales, régionales, nationales ou internationales.

Pour un supplément d’information, visitez buildingsmartcanada.ca.


Institut pour la BIM au Canada (IBC)

L’Institut pour la BIM au Canada a été créé à la fin de l’année 2010. Il a pour mission de diriger et de faciliter l’utilisation coordonnée de la modélisation des données du bâtiment dans la conception, la construction et la gestion du milieu bâti du Canada. Les membres fondateurs de l’IBC sont des organisations représentant des secteurs particuliers de l’industrie qui s’intéressent à ce que la modélisation des données du bâtiment soit mise en œuvre d’une manière et à un rythme qui permettent aux principales parties prenantes de comprendre leurs rôles et leurs responsabilités et d’évaluer leur capacité de participer à ce processus.

Les priorités de l’IBC étaient :

  • d’appuyer, d’élaborer et de maintenir des normes ouvertes liées à la MDB pour le marché canadien, par l’intermédiaire de la section canadienne de buildingSmart International;
  • de définir des approches et des solutions de collaboration entre les intervenants dans l’environnement de la MDB;
  • d’élaborer et de recommander des politiques, des outils et des procédures axés sur des « pratiques exemplaires » dans le but d’appuyer l’utilisation de la MDB;
  • de sensibiliser l’industrie aux tendances et aux nouveautés relatives à la MDB au Canada, ainsi qu’au rythme d’adoption constant de la MDB dans le milieu bâti du Canada;
  • d’informer l’industrie en général au sujet de ses activités.

Les affaires de l’Institut sont régies par un Comité directeur qui est constitué de représentants des organisations d’architectes, y compris l’IRAC, d’ingénieurs et d’entrepreneurs, des maîtres d’ouvrage (publics et privés) et du grand public. L’IBC a publié plusieurs documents qui favorisent l’adoption de la MDB à l’échelle des firmes.


CanBIM

La mission de CanBIM est de fournir aux professionnels canadiens de l’industrie de l’architecture, de l’ingénierie, de la construction, des maîtres de l’ouvrage et des exploitants, aux universitaires et aux membres de la chaîne d’approvisionnement une voix collective dédiée aux technologies numériques. Le CanBIM offre à ses membres des possibilités de sensibilisation, d’apprentissage et de meilleures pratiques en matière de technologies numériques dans un contexte canadien tout en maintenant la connectivité avec les partenaires internationaux. Le conseil d’administration de CanBIM existe pour répondre aux besoins des membres de l’organisme. Il réunit des personnes parmi les plus expérimentées dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie, de la construction, de l’immobilier, de la gestion des installations, du droit de la construction, de l’éducation et de la technologie numérique.

Pour un supplément d’information, visitez canbim.com.


Affiliés de bSC

Les affiliés de bSC sont des groupes d’utilisateurs locaux qui réunissent les membres locaux lors de réunions en personne comprenant des présentations, des activités de réseautage et des discussions entre pairs. On compte des groupes affiliés à bSC dans plusieurs villes du Canada, notamment à Vancouver/Victoria, Edmonton, Calgary, Saskatchewan, Winnipeg, Toronto, Ottawa et Québec. Pour en savoir plus sur les groupes affiliés, visitez buildingsmartcanada.ca/affiliates.


Collaboration d’organisations en matière de MDB

Reconnaissant que chaque organisation est au service des intervenants de l’AICPG canadiens responsable de la construction et de l’entretien de l’environnement bâti du Canada, CanBIM et buildingSmart Canada unissent leurs efforts en matière de promotion, d’éducation et de facilitation de l’adoption et de la mise en œuvre de la MDB, avec le soutien des normes ouvertes pour ces intervenants grâce à la Feuille de route pour la modélisation de l’information du bâtiment et de son cycle de vie dans la communauté canadienne de l’AICPG. Pour consulter la feuille de route :
https://buildingsmartcanada.ca//wp-content/uploads/2019/05/ROADMAP-Fr.pdf


Ressources canadiennes en matière de MDB

Documents contractuels de l’IBC

Pour encourager l’utilisation de la MDB au Canada, l’Institut pour la BIM au Canada (IBC) a créé l’Annexe relative au contrat de MDB. L’annexe est basée sur des contrats de MDB antérieurs; elle est conçue pour être jointe aux contrats normalisés de l’industrie de conception-construction du Canada, comme le Document 6 de l’IRAC, le Document 31 de l’AFGC, le CCDC 2 et d’autres contrats normalisés déjà utilisés dans l’industrie de la construction. Cette Annexe couvre divers sujets comme le droit d’auteur, la propriété des éléments du modèle et plus encore. L’annexe se présente sous forme de document PDF à remplir, accompagné de l’annexe IBC 201 qui comprend les utilisations autorisées de ND et un tableau des éléments des modèles, ainsi que le Guide d’utilisation des documents contractuels de l’IBC, qui fournit de l’information sur les clauses de l’annexe contractuelle. On peut se procurer les documents contractuels de l’IBC à l’adresse suivante :
https://buildingsmart.gilmoreglobal.com/fr/product/6b07ffc2-eeee-4ea1-8974-2d61af21717d.


Boîtes à outils d’un PxP de MDB

L’IBC a publié une série de boîtes à outils de plans d’exécution d’un projet de MDB pour aider les équipes de projets à développer leurs propres plans d’exécution de la MDB pour un projet donné. Les trois boîtes à outils portent chacune sur une phase de la réalisation d’un projet, à savoir, la phase du projet préliminaire, la phase de la construction et la phase du transfert et de l’entretien. Chacune de ces boîtes à outils comprend plusieurs parties : une présentation de la boîte à outils, un sommaire qui est une explication de haut niveau; un guide illustratif; un exemple d’un plan d’exécution de projet; et un modèle de PxP. Pour un supplément d’information ou pour en obtenir une copie : https://buildingsmart.gilmoreglobal.com/fr/category/528933fe-437c-4916-8916-f05ca78065fd.


La feuille de route

La Feuille de route pour la modélisation de l’information du bâtiment et de son cycle de vie dans la communauté canadienne de l’AICPG a été créée pour favoriser, guider et soutenir le passage à la MDB, en soutenant des approches collaboratives pour la réalisation de projets basées sur la création d’outils, de technologies et de processus de modélisation des données qui sont en phase avec d’autres initiatives similaires en cours dans le monde. La feuille de route énonce six principes et les développe en fixant des jalons clairs visant à atteindre un état souhaité vérifiable. buildingSmart Canada est convaincu que la feuille de route facilitera la transformation en une industrie plus performante grâce à la participation collective de tous ses intervenants et à un mandat national de MDB. Pour un supplément d’information : https://buildingsmartcanada.ca/bim-roadmap.


Protocole AEC(CAN) BIM

Le protocole AEC(CAN) BIM est un document canadien qui a été élaboré par les représentants de membres du CanBIM provenant de firmes d’architecture, d’ingénierie et de construction de tout le Canada. Ces membres sont issus de grandes et de petites entreprises et travaillent sur des projets de toutes tailles. Le document vise principalement à encourager l’adaptation des normes émergentes pour une application pratique et efficace de la MDB au Canada, en particulier aux stades de la conception d’un projet. La deuxième version a été publiée en 2014. Pour un supplément d’information : http://www.canbim.com.


Références

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