L’architecte qui entreprend la surveillance générale des travaux peut consulter l’une des nombreuses listes de contrôle qui l’aideront dans l’accomplissement de cette tâche. Voici une liste partielle de questions très générales à examiner sur les chantiers. Voir aussi l’Annexe A – Normes professionnelles relatives à la surveillance générale des travaux/surveillance de chantier du présent chapitre.
Dégagements : Des dégagements sont nécessaires pour permettre les travaux d’entretien lorsque le bâtiment a été remis au propriétaire (accès facile aux filtres, ventilateurs, robinets, matériel de climatisation, équipement de traitement de l’air et éléments relatifs à la sécurité). L’architecte s’assure que l’équipement est installé de manière à ce que l’entretien des systèmes et les remplacements de pièces soient faciles à effectuer. Cela comprend les portes, les panneaux d’accès et les corridors.
Eau : Dans les nouvelles constructions, l’installation de matériaux sur des surfaces mouillées ou humides peut être la cause de problèmes futurs. La pose d’une membrane bitumineuse sur du béton ou de la maçonnerie humide en empêchera peut-être l’adhérence. L’architecte doit s’assurer que l’entrepreneur est conscient de l’importance de la protection des matériaux sensibles et du respect strict des exigences du fabricant en matière de teneur en eau.
Épaisseur des murs et des planchers : On doit la vérifier au chantier pour s’assurer qu’elle est suffisante pour dissimuler les gaines, tuyaux, chutes, etc. L’architecte observe les travaux pour s’assurer que le degré de résistance au feu est maintenu aux endroits où les services sont installés dans les murs. Lorsqu’ils sont installés dans des planchers de béton, il doit rester suffisamment d’enrobage pour que le degré de résistance au feu et la résistance structurale soient préservés.
Équipement mécanique et électrique : Les ascenseurs, escaliers mécaniques, ventilateurs, pompes, portes automatiques, etc., ont besoin d’une période de rodage. Pour réduire au minimum les pannes et les rappels, ce rodage doit être effectué avant que le client ait procédé à la réception de l’ouvrage. Les panneaux d’accès et autres articles similaires doivent, du point de vue de l’apparence, être coordonnés avec la couleur des murs, etc.
Esthétique : Englobe l’emplacement et l’apparence des composants mécaniques et électriques visibles, particulièrement aux endroits exposés à la vue, et qui doivent être terminés à l’étape du gros œuvre.
Évacuation de l’eau et drainage : Des pentes adéquates doivent permettre l’évacuation de l’eau des planchers, cuvettes d’ascenseur, surfaces asphaltées ou bétonnées, drains de fondation, etc. Les pentes inadéquates sont une cause importante de réclamations et de poursuites.
Exigences du code : Comprennent les escaliers, les issues et tout ce qui se rapporte à la salubrité publique et à la sécurité du bâtiment.
Fléchissement : On doit prévoir, avant et pendant les travaux, des tolérances pour les fléchissements qui se produiront dans les poutres, les planchers et les dalles lorsqu’ils seront chargés (poutres et linteaux au-dessus d’ouvrages en maçonnerie, platelages d’acier sous les parapets, etc.).
Infiltration d’eau et d’humidité : L’eau emprisonnée dans les murs et les toits pendant les travaux peut engendrer de la pourriture ou de la corrosion et causer beaucoup d’autres dommages. L’architecte s’assure qu’il n’y a pas d’excès d’eau ou d’humidité dans les matériaux isolants, les fenêtres et la couverture. Beaucoup d’autres matériaux sont susceptibles d’être affectés par l’eau. Par exemple, les panneaux de plâtre, les carreaux de plafond et la menuiserie gonflent s’ils sont soumis à une humidité excessive.
Joints de dilatation et de retrait : Ils doivent être placés vis-à-vis des joints de la structure du bâtiment ou à tous les endroits où des mouvements sont prévisibles. Ils doivent être présents dans tous les plans de l’enveloppe et de l’intérieur du bâtiment, ne pas être soumis à des contraintes par des éléments de construction adjacents et pouvoir se dilater et se contracter librement. Les dommages matériels et esthétiques causés aux bâtiments par des joints mal conçus comptent parmi les problèmes les plus importants de la construction.
Nettoyage : Les vides doivent être nettoyés constamment. L’architecte les examine et vérifie qu’il ne s’y accumule pas de poussière ou de terre susceptible d’être couverte ou cachée par les ouvrages d’autres corps de métiers. Par exemple, des ordures, des aliments, etc. laissés dans les murs, les plafonds, etc. peuvent peu à peu tacher les surfaces visibles. Les vides des murs creux doivent aussi être exempts de débris, pour que les chantepleures puissent jouer leur rôle.
Niveaux de référence et tolérances : Se rapportent aux points utilisés pour déterminer les niveaux de plancher par rapport au sol extérieur ou aux constructions adjacentes. Servent également à maintenir les marges de recul par rapport aux autres bâtiments et aux limites de propriété, de même que l’aplomb des éléments verticaux (cages d’ascenseur, etc.).
Protection incendie : On doit respecter les exigences du code du bâtiment en matière de séparations coupe-feu, notamment dans les cas où celles-ci sont traversées par des composants des installations de mécanique et d’électricité, par des cages d’escalier ou d’ascenseur. Les matériaux doivent être conformes aux normes en vigueur. On doit vérifier s’ils ont les degrés de résistance au feu requis et s’assurer qu’ils sont installés selon des méthodes approuvées, partout où ils sont nécessaires.
Quincaillerie : Elle est sujette à des substitutions et à des changements. Les modèles à choisir sont fonction de l’usage du bâtiment. L’autorité compétente peut aussi refuser certains choix. L’architecte demande au fournisseur de la quincaillerie de vérifier et d’accepter les méthodes de pose et d’en confirmer la conformité aux besoins des utilisateurs et aux exigences de l’autorité compétente.
Résistance au feu : Vérifier l’épaisseur et la densité des revêtements de résistance au feu. Les dégagements doivent être suffisants pour permettre l’application des produits de protection giclés. Ceux-ci ne doivent pas nuire aux systèmes de mécanique et d’électricité. Il faut réparer les revêtements endommagés, de façon à ne pas diminuer le degré de résistance au feu du système. Recourir aux services de firmes spécialisées pour les inspections et essais.
Sécurité publique : Le chantier doit être doté de clôtures, passages couverts et échafaudages appropriés. L’architecte doit se rappeler que la direction et la sécurité du chantier sont du ressort de l’entrepreneur. S’il constate un problème potentiel, l’architecte doit le signaler immédiatement au directeur des travaux. Cependant, il ne fait aucune recommandation sur la manière dont le problème de sécurité devrait être résolu.